Un texte à deux voix et deux plumes écrit par André M. et Christine C. (atelier d’écriture de Pechabou)
Il y a le ciel, le soleil et la mer.
Il y a le ciel, ces couleurs changeantes de Normandie nuancées de Bretagne, ces nuages qui passent et parfois qui restent, ces ondées passagères.
Il y a les mouettes qui se laissent porter par les courants d’air et, par moments, piquent dans les vagues.
Il y a le vent, le soleil, celui qui sait donner des coups en été, et le vent, les vents de toutes directions, les rares périodes calmes sous les hautes pressions.
Il y a l’air, les bonnes odeurs de la mer, des varechs, des grèves.
Il y a des petites barques de pêcheurs qui montent et descendent, bercées par les vagues.
Il y a la mer, reflétant les couleurs changeantes de Normandie nuancées de Bretagne, qui fait de ces îles des îles, vastes à marée basse et réduites à marée haute… bien entendu.
Il y a les enfants en bottes et bonnet sur la tête, qui vont pêcher lorsque la mer descend, leur seau et leur épuisette à la main, et qui courent vite se mettre au sec lorsque la mer remonte.
Il y a le phare, sur le point culminant de l’île principale, ce phare dont on aperçoit depuis le continent le clignotement, le soir, la nuit, bien au-delà de celui de Granville.
Un oiseau s’est posé sur lui, il semble vouloir remplacer le gardien aujourd’hui disparu, et prendre à sa charge le destin des bateaux qui s’approcheraient.
Il y a ces rochers de granit, ce sable de silice, de quartz et de mica.
Il y a tous ces petits coquillages qui s’agrippent et profitent de toutes les aspérités, et le crabe qui sommeille dans son trou.
Il y a cette nature âpre et belle, peu dérangée par un tourisme très limité.
Il y a ce monde à part qu’un photographe amateur essaye de fixer sur sa pellicule sans dénaturer la beauté du lieu.
Il y a ce monde à part.
Il y a les îles Chausey.