L’atelier a été une révélation. Il m’a permis de m’ouvrir tant au plan écriture que dans ma vie entière… L’écriture m’a appris à avoir confiance en moi. Il m’a aidé à voir plus clair et à consolider mes idées. À exprimer mes joies, mes peines, mes espérances. Le fait de lire au fur et à mesure les textes que nous fabriquons m’a permis de combattre ma timidité et ma peur du jugement des autres. En fait, le bien-être et la satisfaction que l’on ressent à travers nos jeux de mots, nos phrases, nos textes nous permettent d’oublier le regard des autres et surtout le regard critique que l’on porte habituellement sur nous-mêmes. Cela ouvre nos cœurs vers des horizons nouveaux. L’atelier est une ouverture sur les autres.
Pour moi, l’atelier a eu un effet thérapeutique. Le stylo était le fil ténu qui me raccrochait à la vie. La feuille blanche sur laquelle je me penchais et je m’épanchais, à travers les consignes données, me répondait à la manière d’un miroir magique. Elle m’aidait à recueillir et à accueillir avec compassion et bienveillance les mots qui étaient enfouis dans mon cœur meurtri. Et puis un jour, j’ai commencé à transformer mes maux en plus jolies phrases… mon cœur, plus léger actuellement, me permettra peut-être d’être plus sereine et gaie, j’arriverais à écrire des phrases aussi légères que des plumes qui s’envolent vers des horizons magnifiques. Je pense qu’avec un peu d’entraînement, toute personne est capable de laisser aller le crayon en fonction des consignes que Marie-Odile nous concocte amoureusement. A condition toutefois de savoir un peu lâcher prise et de laisser aller et sa main et son âme…
Écrire, c’est comme rire, il vaut mieux le faire à plusieurs…
Je voudrais expliquer aux parents le rôle que peut avoir un atelier écriture pour les enfants à travers l’expérience que j’ai vécue avec mon fils pendant deux ans. Ces ateliers ont permis aux enfants d’avoir une relation différente avec l’écriture que celle qui complique l’existence à l’école. En effet, ils peuvent faire fonctionner leur imagination sans crainte d’être critiqués. Ici la règle est ne pas se moquer de l’autre et surtout ne pas se buter à cause d’un mot que l’on ne saurait pas écrire. La seule contrainte, c’est de suivre le fil de ses idées. Et comme cela, j’ai vu éclore des passions chez certains enfants même très jeunes. Ces ateliers auront au moins établi un lien avec un terrain non peuplé d’angoisse ou de stress en renouant avec l’imagination qu’ils avaient laissée en maternelle.
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